Un saut stratégique est capital pour développer le continent africain

Publié par Darchari Mikidache sur 23 Mai 2021, 08:11am

Catégories : #Afrique, #Agriculture, #Recherche, #Innovation, #Finances publiques, #Financement, #Épargne, #Ressources naturelles, #Ressources humaines, #Marché, #Fonds

Un saut stratégique est capital pour développer le continent africain

#Par Darchari MIKIDACHE

L'enjeu capital du continent africain est la transformation de l'Afrique, sa capacité à mobiliser ses propres ressources financières et ses ressources naturelles et à les transformer tout en formant davantage ses ressources humaines.

Laisser les Multinationales exploiter ses ressources naturelles, halieutiques et minières sans prévoir des clauses obligatoires de transfert de savoir-faire et de transfert de technologies productives voire des clauses de reinvestissements minimaux au niveau nation en matière de formation et d'utilisation des ressources humaines locales est un gâchis. Certes les pays africains ont besoin d'exporter. Mais exporter des matières premières ou des produits de rente dont les prix sont fixés par les cours mondiaux ou par les acheteurs eux-mêmes est une mauvaise stratégie.

La clé est la hausse de la productivité panafricaine, la hausse des productions et surtout la transformation des produits et ressources locales à l'exemple du chocolat en Côte d'Ivoire, la production de sardines et autres poissons "Made in Africa", ou la création d'une industrie de la parfumerie avec la richesse des plantes, fleurs et arbres à vertus thérapeutiques par exemple si les Comores ou Madagascar utilisaient depuis longtemps les huiles essentielles notamment d'ylang ylang ou de jasmin et les combiner avec des épices, vanille, girofle pour constituer des parfums de marque en plus de transformer les produits de rente ... avec des labels de qualité.. les choses bougeraient plus avec plus de création d'emplois.

De même, avec le capital humain, l'Afrique devrait développer un pôle d'excellence en Recherche, en Innovation et en Agronomie. Un fonds panafricain pour financer les initiatives entrepreneuriales et novatrices panafricaines devrait être mis en place pour accompagner les talents africains.
De même l'intégration panafricaine est un accelerateur de croissance économique interne avec un vaste marché de près de 1,2 milliards d'individus. Que font la Commission de l'Union africaine et la Banque Africaine de Développement ?
Nous devons relever les défis du développement panafricain ensemble en commençant par réformer nos appareils productifs nationaux, en lançant un Plan pluriannuel d'investissement entrepreneurial panafricain et en développement les recherches de qualité dans les différents domaines stratégiques d'avenir y compris en matière de santé, de techniques de transformation de nos ressources locales et d'augmentation des productivités agricoles.

Sans une prise de conscience collective, nous continuerons à jouer le jeu de la culture de l'assistanat en se tournant vers les puissances industrielles dans des rapports néocolonialistes et malsain. Pourquoi de ne pas utiliser les fonds dormant dans les banques nationales des 55 Etats africains sous forme d'épargne pour créer des fonds sécurisés et des produits financiers spécifiques dans une optique de financer les nouvelles stratégies évoquées sans négliger les fonds transférés de différentes diaspora africaines dont les montants dépassent largement les aides publiques de développement ?

Darchari MIKIDACHE

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