Un fonds national de développement des petites, micro-entreprises et moyennes entreprises dans le secteur de la transformation économique, la valorisation et le conditionnement des produits locaux et des ressources internes pour les jeunes et lesa femmes en particulier constituerait une avancée significative pour contribuer à la consolidation de la transformation économique des Comores.
Les projets menés par les pouvoirs publics et Finances en grande partie par l'Agence Francaise de Développement (AFD) "Concours Plans d'affaires Comores " concernant les domaines de l’agriculture, le tourisme, le transport, la logistique et les Ntic avec une sélection des meilleurs projets pour les tranches d'âge 18 à 40 ans vont dans le bon sens même si leur portée reste limitée et au final insuffisante. Le nombre de lauréats au concours est limité à 600 personnes pour les tous les cycles de sélection même avec des emplois prévisibles pour 3000 à 5000 personnes. Ce qui reste hypothétique et dépendant de la viabilité des entreprises créées.
Aussi, il y a lieu d'élargir non seulement le champ d'application à savoir les domaines d'intervention mais également les tranches d'âges pour stimuler l'économie nationale, favoriser la création de nouveaux emplois avec des personnes plus expérimentées et accélérer la transformation productive. Le niveau élevé du chômage des jeunes et des moins jeunes plus de 35 % de la population active, la hausse du niveau général des prix qui fait perdre le pouvoir d'achat de la population, les tensions sur le marché des produits de première nécessité et la nécessaire relance économique après la crise sanitaire et la dernière crise électorale sur les élections présidentielles impliquent un renforcement des capacités entrepreneuriales et un changement de cap. Un module obligatoire de fin de parcours en pratique entrepreneuriale et en développement de l'économie numérique doit être inclu dans les enseignements de fin de cycle au lycée et à l'université. Les enseignants doivent être formés également en conséquence de manière adéquate de façon à permettre aux jeunes de pouvoir entreprendre par eux-mêmes avec de quitter l'école où l'université des Comores. Une Agence nationale d'accompagnement, de soutien entrepreneurial et d'appui financier, comptable, juridique et fiscal devrait être créée pour assurer le relais de l'insertion professionnelle et des financements des initiatives des jeunes diplômés dans la création de sociétés dans des secteurs prioritaires de l'exploitation agricole, de l'économie numérique et commercial, en passant par la valorisation des des produits locaux et leur transformation dans le cadre d'une zone spéciale de transformation productive locale. Une politique volontariste de baisse significative des taux d'intérêt consacrés à l'entrepreneuriat sur la valorisation et la transformation des produits locaux est à mettre en œuvre rapidement avec un volet crédit à taux zéro pour au moins 30% des initiatives entrepreneuriales sur la base des secteurs prioritaires.
Aussi un fonds de développement des micro-organismes, petites et moyennes y compris les initiatives du secteur informel devant intégrer le secteur formel reste indispensable avec la mise en place d'un plan ambitieux de formation et un accompagnement efficace. Le montant du fonds devrait être porté à 5 milliards de Francs comoriens dans une première phase. Cela implique la mise en place d'un dispositif de suivi rigoureux, une sélection rigoureuse des entreprises et des comptes rendus d'étapes sur l'utilisation de fonds engagés.
Le décollage économique exige un engagement public pour soutenir le développement du secteur privé dans la hausse de la productivité et de la production nationale mais également dans la transformation économique avec un investissement significatif pour créer des entreprises champions nationaux dans le "Made in Comoros". Il y a lieu également de stimuler les initiatives entrepreneuriales des femmes et les jeunes pour favoriser une autonomisation économique durable tout en menant une politique de réduction progressive du secteur informel qui représente plus de 50% de l'activité économique. Le développement d'un plan opérationnel et efficace en matière de formation technique et professionnel dans de pôles de lycées professionnels, techniques et agricoles reste indispensable pour réussir ce changement de cap pour les jeunes qui vont arriver sur le marché de l'emploi à moyen terme.
La première étape est d'assurer la lutte contre la corruption et contre l'enrichissement illicite et rétablir une véritable justice républicaine et une démocratie transparente et sincère afin de rétablir la stabilité politique, et améliorer significativement le climat des affaires.
Darchari MIKIDACHE
La Dynamique en Marche
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