Par Darchari MIKIDACHE
Il est temps de revoir la politique sanitaire de l'Union des Comores. La santé publique doit devenir une priorité de nos gouvernants dans le cadre d'une stratégie de couverture des besoins sanitaires de base de nos concitoyens avec des soins de qualité à un coût réduit pour une majorité de la population en particulier les plus démunis.
Nous avons l'hôpital de Bambao Mtsanga à Anjouan et qui est en excellent état. Les Autorités Comoriennes devraient l'utiliser pour créer un véritable hôpital de référence en recrutant des spécialistes compétents. L'introduction de la Sécurité sociale et d'une Couverture Sanitaire Minimale pour les plus pauvres est une nécessité absolue pour soulager la population qui est obligée d'envoyer leurs proches à l'étranger en cas de maladies chroniques ou pour des soins quotidiens ou en cas d'urgence. Une nouvelle gestion de la politique sanitaire des Comores implique le recrutement des réformes publiques tant en termes d'organisation et de formation du personnel médical qu'en terme de gestion et de management. La volonté politique, la concertation dans le cadre d'un dialogue de gestion et le déblocage de fonds spéciaux constituent des étapes indispensables pour assurer une meilleure couverture sanitaire universelle pour la majorité de la population comorienne en souffrance depuis de nombreuses années en raison de politiques de santé publique souvent instable, incohérente et peu soucieuse du bien-être collectif.
Le décollage économique et social des Comores implique une élévation du niveau de vie de la population comorienne et une meilleure productivité dans le train. Or une meilleure santé de la population comorienne a une part significative dans l'amélioration du niveau de productivité des travailleurs et des demandeurs d'emplois dans le moyen et long terme. Aussi tout doit être mis en œuvre pour appliquer les dispositions législatives en rapport avec la couverture médicale universelle Et parallèlement, une amélioration significative de la qualité des soins avec un personnel médical mieux formé et plus compétents devrait être une priorité absolue. De même, des tarifs compétitifs avec une amélioration de la performance des matériels médicaux avec une remise en bon état des équipements médicaux constituent des objectifs qui doivent être réalisés dans les plus brefs délais.
La diminution des dotations en carburant des responsables administratifs et des sociétés d'État, une plus grande rationalisation du train de vie de l'Etat, la renégociation des contrats notamment des accords de pêche avec l'Union Européenne pour faire augmenter les montants versés chaque année, une augmentation de la quote-part des redevances administratives Uniques (RAU) attribuées aux services d'urgence médicale des hôpitaux, le versement d'une part significative des excédents fiscaux dus à l'amélioration du taux de recouvrement fiscal et non fiscal dont les pouvoirs publics se vantent, la constitution d'un Fonds National de Solidarité et de Sécurité Sociale constituent des pistes de financement à explorer parallèlement des fonds qui peuvent provenir des institutions financières internationales y compris la Banque Islamique de développement à titre d'aide ou de prêts. Tout reste une question de volonté politique, de priorité et de choix des bonnes compétences aux bons postes.
Darchari MIKIDACHE
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