Stop à la hausse des prix des denrées de première nécessité pour soulager la population
Par Darchari MIKIDACHE
Gouverner c'est prévoir. Agir de manière efficace implique de mettre en place des mesures préventives pour soutenir le pouvoir d'achat de la population face à la hausse vertigineuse des prix des produits alimentaires et aux pénuries de produits carnés qui privent les populations les plus vulnérables d'une alimentation correcte et nutritive. L'amateurisme et la navigation à vue face à un contexte économique contraint n'ont pas leur place. Des mesures fortes, lisibles et visibles sont vivement recommandées.
Face à la hausse persistante de l'inflation aux Comores comme dans plus pays du continent africain, il est urgent d'agir de manière efficace pour soulager le portefeuille de la population en limitant la hausse des prix dans une période où les salaires n'augmentent pas aussi vite que la hausse des prix des denrées de première nécessité.
Pour le cas des Comores où plus de 85% des produits alimentaires consommés sur place proviennent des importations, il y a lieu d'agir sur deux niveaux :
1- augmenter significativement et de manière préventive les produits importés relatifs aux denrées alimentaires en particulier les produits carnés via une agence nationale de sécurité alimentaire avec la mise en place de réseaux de chambres froides de façon à non seulement éviter les pénuries courantes alimentaires et à inonder le marché local pour provoquer la baisse des prix pratiqués dans le cadre d'une offre abondante et en fixant des tarifs réglementés accessibles à tous
2- mettre en place un programme opérationnel de soutien des exploitants agricoles, avicoles et des éleveurs ainsi que des opérateurs de produits de la mer à travers un fonds spécial de soutien financier et d'avance de production à taux zéro ou à taux extrêmement réduit dans le cadre de la sécurité alimentaire et du Made in Comoros. Cela implique la mise en place dans chaque banque d'un crédit agricole et de soutien à la modernisation agricole, avec une coopérative technique et une banque nationale de distribution de semence et une politique de réforme foncière et de soutien logistique.
Agir sur les deux volets le plus tôt possible est vital pour réussir à faire baisser les prix des produits de première nécessité dans le contexte actuel de tension sociale, économique, logistique et financière. Il est important d'agir de manière massive en augmentant le budget consacré au développement agricole, à la modernisation des techniques agricoles, à la hausse de la productivité agricole tout en assurant une formation professionnelle et technique digne de ce nom notamment dans le cadre du développement des lycées techniques et agricoles.
Darchari MIKIDACHE
La Dynamique en Marche
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