#Par Darchari MIKIDACHE
La population comorienne subit les effets négatifs de la crise sanitaire ayant entraîné une crise économique et des problèmes de transports aériens et maritimes avec une hausse des tarifs et taxes avec des pénuries en matière de denrées de première nécessité y compris les produits carnés. La reprise de l'activité économique est lente en dépit de la mise en route de politiques publiques de vaccination.
Gouverner c'est prévoir en principe. Néanmoins pour un pays comme les Comores qui importe près plus de 80% des produits consommés sur place et plus de 50% des denrées de première nécessité en particulier les produits carnés. Une réduction voire un étalement des taxes diverses relatives aux importations afin de réduire les prix des denrées et produits carnés est certes une nécessité vitale. Mais cela ne peut résoudre le problème qu'à court terme compte tenu de la hausse des prix de plus de 20% en dépit d'un contrôle des prix qui n'est pas toujours effectifs en raison de moyens logistiques réduits et d'une organisation inefficace.
Il convient absolument de travailler pour résoudre l'équation des importations de denrées de première nécessité et transformer l'économie nationale pour augmenter la productivité nationale en matière de produits agricoles et de produits carnés " Made in Comoros".
Le nouveau gouvernement ne peut se contenter uniquement de revenir à la situation d'avant la pénurie de denrées alimentaires importées. Il doit engager des réformes structures avec des programmes pluriannuels de transformation du système productif national visant à augmenter la productivité agricole et les productions locales. La réduction de la dépendance alimentaire vis-à-vis de l'extérieur passe pour la mise en place de nouveaux dispositifs économiques, financiers et agricoles. Cela doit commencer par la mise en place d'une banque de l'agriculture et de la Transformation productive, un plan solide de formation technique et professionnelle ainsi qu'une agence nationale de développement agricole et de la Transformation économique. La création de Lycées techniques et agricoles est vivement recommandée. Aussi, toutes les volontés publiques doivent travailler en profondeur pour permettre un réel décollage économique et un mieux-être pour la population qui souffre quotidiennement. Un objectif clair à moyen et long terme de réduire la dépendance alimentaire à l'égard de l'extérieur doit être au cœur de l'Action publique.
Darchari MlKIDACHE
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