M. Darchari MIKIDACHE, président du think tank " Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)
Par Darchari MIKIDACHE :
Quand l'Afrique n'est pas autonome, elle subit les influences des autres puissances au point de mettre à mal le décollage économique de notre continent. Cela s'applique également à chaque pays africain y compris les Comores : Extrait du Point Afrique : " En octobre 2017, un autre proche de Donald Trump, Steven Dowd, l'actuel administrateur de la BAD en tant que représentant des États-Unis et président du comité d'audit et des finances de la banque panafricaine, confirmait cette volonté. « Je tirerai parti de la contribution financière américaine auprès de la banque afin de veiller à ce qu'elle soit utilisée au mieux pour l'Afrique et qu'elle serve les intérêts de la politique étrangère américaine là-bas. […] Je m'efforcerai d'ouvrir l'Afrique aux investissements et au savoir-faire américains », promettait alors ce proche de Daniel Runde aux sénateurs américains pour décrocher le poste auprès de la BAD."
Nous devons gagner en autonomie financière, politique, économique, technologique et alimentaire avec le vaste marché interne pour espérer s'en sortir.
Il est temps que l'Afrique engage des réformes crédibles pour non seulement gagner en souveraineté mais également en autonomie financière et économique.
Le continent africain dispose de ressources internes naturelles, minières, halieutiques, humaines et territoriales. Il doit les valoriser et les transformer pour assurer son décollage économique, créer des emplois et relever le niveau de vie de sa population. L'autonomie s'acquiert par une meilleure gouvernance publique, un investissement en capital humain et en savoir-fair continu et permanent, un renforcement de l'éducation, une lutte contre la corruption et les évasions fiscales, un meilleur soutien de la recherche et le développement dans les secteurs clés comme l'agro-industrie, la technologie, la médecine, la transformation industrielle des produits locaux et une plus grande justice pour les affaires et pour les citoyens. Une autonomisation financière constitue un préalable incontournable et elle va de pair avec une gouvernance publique exemplaire, efficace et transparente dans les 55 États africains.
La jeunesse doit être mieux formée et être accompagnée afin qu'elle puisse prendre son destin en main. Le soutien de l'entrepreneuriat et l'autonomisation des femmes vulnérables ainsi qu'un plan ambitieux d'amélioration des infrastructures des bases restent des axes de travail essentiels pour enclencher un processus vertueux.
Darchari MIKIDACHE
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