Par Darchari MIKIDACHE
L'égalité de chances pour tous doit se manifester non seulement en termes de justice et d'équité dans les services publics et parapublics mais également à travers des mesures fortes, efficaces et mesurables pour améliorer la situation sur le marché de travail pour les jeunes, lutter contre les discriminations à l'embauche et promouvoir la promotion des femmes aux responsabilités. Une politique d'autonomisation économiques des couches de la population la plus vulnérable est une nécessité absolue. La formation professionnelle et technique et le soutien à l'entrepreneuriat sont des facteurs clés pour y arriver.
Évidemment le concours pour intégrer l'administration doit être juste, transparent et anonyme sinon ce n'est pas un concours. Il faut arriver à ce niveau là et changer les pratiques. Les jeunes doivent être soutenus pour avoir une véritable chance de réussir leur vie professionnelle.
L'entrepreneuriat est le meilleur moyen à défaut des concours pour les postes d'agents publics ou un recrutement par sélection véritable dans les sociétés d'Etat. Il est du devoir de chacun d'entre nous d'aider les jeunes à se prendre en charge et donc à réussir leur vie. Les Autorités publiques doivent être exemplaires et également agir dans cet objectif. L'égalité des chances pour tous ne doit pas être un slogan mais une véritable politique nationale de cohésion sociale et de renforcement de la Nation par des actes concrets, crédibles et efficaces sur l'ensemble du territoire comorien. La décentralisation avec la mise en place de financements pérennes et autonomes ainsi que la déconcentration des services centraux dans les régions et les îles avec le développement d'une économie digitale du service public doivent devenir des faits et non des discours répétés à chaque mandat. La jeunesse mérite un véritable Plan Marshall de soutien à tous les niveaux car elle représente l'avenir. Et l'avenir ne peut se construire elle.
Sans mesures fortes, justes et efficaces, la Nation risque de faire exploser des bombes à retardement que représentent les jeunes."
Darchari MIKIDACHE, président de l'ONG USHABABI WA MESO INTERNATIONAL
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