#Par Darchari MIKIDACHE
Le conflit entre l’Ukraine et la Russie, deux grands pays producteurs de céréales et d’oléagineux, perturbe l’offre mondiale sur le marché et fait donc augmenter les prix. Cela se rajoute à la crise économique indue par la crise sanitaire liée à la Covid-19 qui a entraîné un engorgement du coût des transports maritimes, une hausse du coût du fret et des hausses des tarifs douaniers pour certains pays du continent africain.
Certains pays ont pris des mesures conjoncturelles pour limiter la hausse généralisée du coût de la vie en particulier pour les denrées de première nécessité à l'exemple des Comores avec un encadrement des prix de plusieurs produits de première nécessité et l'octroi de prêt garanti aux opérateurs économiques pour 5,5 milliards de Francs Comoriens (près de 11 millions ) au taux de 6% pour faire face aux pénuries alimentaires surtout durant la période du mois de ramadan par l'achat de produits importés. Sans minimiser les effets des mesures prises, la situation que vit la population au quotidien reste tout de même difficile. Le contrôle des prix resterait insuffisant sur l'ensemble du territoire. Et par ailleurs, l'acheminement des produits avec le soutien des véhicules des militaires évoqués par les autorités publiques pour faire baisser le coût des denrées agricoles ou vivrières reste hypothétique avec une efficacité limitée vu que la vente au détail ne se fait pas systématiquement au poids mais plutôt au tas et à l'œil. Ce qui fait que les revendeurs de produits agricoles fixent leurs prix de manière élevée en réduisant la quantité vendue. De même, la loi de l'offre et de la demande prévalant sur toute autre considération, la production agricole et les denrées vivrières restent largement en dessous des besoins de la population, ce qui fait que les prix restent élevés de manière générale en cette période de ramadan aux Comores dans le monde en particulier en Afrique.
Cette situation est peu supportable par la majorité de la population dont le niveau de revenu est très faible même si dans la fonction publique les agents sont payés régulièrement. Elle implique de la part des plus hautes autorités nationales des actions fortes, des mesures structurelles et une nouvelle politique publique agricole durable pour résoudre le problème de l'offre alimentaire.
Certes les différents projets pour financer les initiatives entrepreneuriales dans le domaine de l'agriculture et de l'élevage sont salutaires pour contribuer à soutenir l'offre à moyen et long terme. Mais leur portée est très limitée compte tenu du nombre d'entrepreneurs financés dont le nombre ne dépasse pas 500 projets. Aussi, il y a lieu de mettre un Plan ambitieux et un programme plus crédible et plus efficace pour assurer le Développement Agricole et favoriser une hausse significative de la production agricole nationale y compris au niveau de l'élevage et des produits de la pêche et une augmentation très importante de la productivité agricole.
Parmi les mesures à mettre en place rapidement de favoriser à agir sur le moyen et long terme pour faire face à la demande interne et stabiliser les prix, la création d'un véritable Institution National de l'Agriculture, une agence nationale pour le développement agricole et d'accompagnement des exploitants agricoles et de la transformation économique, un réseau national de fermes agricoles à caractère pédagogique avec l'appui de partenaires bilatéraux, un Groupement National de Modernisation de l'agriculture et de renforcement de la productivité Agricole, une Banque Agricole octroyant des crédits à l'entrepreneuriat agricole à taux réduit et bonifiés voire à taux zéro pour certains produits de première nécessité, un nouveau réseau de lycées agricoles et techniques répartis sur l'ensemble des différentes régions et îles des Comores, un programme national de formation permanente, technique, agricole et dans la transformation économique accessible aux jeunes, aux opérateurs économiques, aux étudiants et aux salariés en reconversion professionnelle. De même, une réforme foncière pour faciliter l'accessibilité aux terrains agricoles avec viabilisation est vivement recommandée. Bien d'autres mesures restent à étudier.
La volonté politique, une réorganisation des services agricoles avec la mise en place de Services agricoles dans les différentes municipalités, la concertation avec les opérateurs économiques concernés et les syndicats agricoles ainsi que les différentes chambres agricoles nationales et régionales restent indispensables pour relever le défi de la satisfaction des besoins alimentaires nationaux à des prix accessibles pour l'ensemble de la population. A cet effet, il est urgent de faire augmenter à 10% le budget national consacré à l'agriculture et à la transformation productive pour pérenniser ladite stratégie et assurer une politique publique efficace et crédible pour se rapprocher de l'autosuffisance agricole.
Darchari MIKIDACHE
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