Assurer le développement de formations techniques et technologiques adéquates à la transformation économique constitue un passage obligé pour accompagner la transformation des économies africaines
Par Darchari MIKIDACHE
La transformation économique de nos produits locaux (production bio agricole y compris les fruits tropicaux, vivrière, produits de rente, industrie de la pêche en conserves) doit devenir une priorité en Afrique.
La Côte d'Ivoire, premier exportateur de cacao aurait dû se lancer dans la transformation du cacao en chocolat. La Suisse et les autres pays occidentaux achètent à bas prix nos matières premières et les transforment en produits finis vendus beaucoup plus chers.
Les retombées de la transformation économique sont nombreuses en termes d'amorce d'industries et de création d'emplois.
Un plan pluriannuel de formation technique et de transfert de savoir-faire industriel est nécessaire pour réussir dans cette stratégie.
Pour le cas des Comores, outre la production de produits bio, la valorisation des produits de rente et leur transformation en produits semi-finis ou finis via la création d'une industrie de la parfumerie peuvent être envisagées. Les industries de thon en conserves, la transformation des fruits locaux en produits consommables en desserts lactés glacés ou non aux fruits, ou en fruits confits sont des pistes à étudier pour accompagner une nouvelle stratégie de développement touristique pour la gastronomie. De même, la production d'huiles essentielles ou d'huiles aromatiques pour la cuisine ou pour les cosmétiques pourrait être envisagée.
Une prise de conscience des dirigeants publics et politiques ainsi qu'une volonté politique pour soutenir le secteur privé et les initiatives de transformation économique sont incontournables. De même, assurer le développement de formations techniques et technologiques adéquates à la transformation économique constitue un passage obligé pour accompagner la transformation des économies africaines.
Darchari MIKIDACHE
www.darcharimikidache.com