Des fonds d'urgence et des fonds spéciaux doivent être dégagés très rapidement dans chaque pays du continent africain afin non seulement de protéger la population mais également d'engager des réformes ambitieuses du système sanitaire avec des dispositifs de protection panafricains
M. Darchari MIKIDACHE, président du think tank " Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC) et président de l'ONG USHABABI WA MESO INTERNATIONAL (Jeunesse & Avenir)
Par Darchari MIKIDACHE
La sécurité sanitaire doit passer du stade de la communication au stade des actes concrets aux Comores comme pour le reste de l'Afrique.
Il est inconcevable de se contenter du conservatisme ambiant dans le continent africain face à des défis sanitaires et sociaux colossaux y compris la mise en place de mesures d'endiguement des maladies et virus contagieux comme le coronavirus devenu une pandémie qui n'épargne aucun pays. Les Autorités publiques sont invitées à sortir de leur léthargie quotidienne pour engager des réformes ambitieuses, crédibles et durables tant au niveau des infrastructures sanitaires qu'en matière de qualité des soins délivrés à la population du continent africain.
Il ne peut être admis que les gouvernants de nos pays africains se focalisent sur la mise en quarantaine des malades touchés par le virus ou des citoyens potentiellement malades sans engager de véritables réformes des hôpitaux. La revalorisation des métiers hospitaliers et paramédicaux, le relèvement du niveau de la formation, la dotation en équipements performants avec un service de suivi ainsi que la mise en place de cartes nationales de sécurité sanitaire et sociale permettant la prise en charge solidaire des plus démunis sont des axes de travail avec la mise en mise d'écoles de santé et de recherche médicale panafricaines.
De même, la prévention sanitaire ne doit pas être à la fois au niveau des systèmes d'éducation nationale mais également de véritables campagnes d'information, de sensibilisation et d'éducation sanitaire auprès des citoyens du continent africain y compris dans l'océan indien.
La santé publique étant un bien commun précieux, des fonds d'urgence et des fonds spéciaux doivent être dégagés pour engager lesdites réformes sans attendre forcément des aides externes.
Les responsables publics de haut niveau ne doivent pas se contenter de réagir aux épidémies présentes. Ils doivent faire élaborer des plans pluriannuels concertés et financés en matière d'amélioration du niveau des soins et des capacités d'endiguement de futures maladies contagieuses. La volonté politique, une prise de conscience collective et la mise en place de procédures transparentes de passation de marchés publics ainsi une gouvernance publique économique et judiciaire active et exemplaire doivent soutenir de telles réformes.
Darchari MIKIDACHE
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