La promotion des productions nationales via la relocation des produits de consommation courante et des produits à valeur ajoutée constitue une voie à préparer dès à présent.
Par Darchari MIKIDACHE
Face à l'épidémie mondiale du coronavirus qui touche pratiquement le monde et dont l'origine est la Chine qui tire la croissance de l'économie mondiale, il est grand temps de réorganiser les économies nationales à commencer par les économies africaines et particulièrement les économies insulaires encore plus vulnérables.
Le continent africain souvent dépendant des importations en provenance des pays asiatiques y compris la Chine comme le reste des économies mondiales doit transformer dès à présent les structures économiques pour développer les productions nationales "Made in Africa". Certes, l'abaissement des tarifs douaniers est inéluctable même si temporairement certaines autorités publiques ou privées doivent encourager les productions nationales. Il convient néanmoins de décréter des phases de réformes structurelles pédagogiques avec un plan pluriannuel de transformation économique en encourageant l'entrepreneuriat, les investissements locaux des opérateurs économiques, une plus grande lisibilité des prix y compris dans les douanes et une simplification ainsi qu'un saut qualitatif dans la transparence des transactions productives y compris une gouvernance publique rigoureuse et soucieuse de l'intérêt général y compris la préservation des emplois.
De même, face au constat de l'argent qui dort dans les banques en Afrique y compris aux Comores, il est plus qu'urgent de revoir les taux d'intérêt pratiqués sur les marchés notamment en direction des entrepreneurs et des opérateurs économiques et collectifs visant à créer des richesses et des emplois. La mise en place de fonds de garantie des initiatives économiques des jeunes et des jeunes entrepreneurs locaux avec un volet prêt à zéro et des crédits à taux bonifiés constitue une voie stimulante pour stimuler les économies locales à condition de faire des réformes en matière de suivi des entrepreneurs concernés sur une période de 3 ans au minimum avec la mise en place d'agences d'accompagnement agréées par les Etats.
Se contenter de la situation actuelle sans engager des réformes intelligentes et salvatrices pour assurer un véritable décollage économique constitué non seulement un gâchis économique mais également un suicide collectif en termes économiques. Les Autorités publiques sont invitées à se mettre au travail pour engager les réformes qui s'imposent tout en facilitant les démarches entrepreneuriales et en rendant encore plus transparentes les transactions.
Souhaitons que les gouvernants du continent africain y compris dans l'océan indien à Madagascar et aux Comores se mettront vite au travail au lieu de résister face à la récession économique mondiale qui s'annonce.
La bonne gouvernance, la lutte contre la corruption, la promotion de l'entrepreneuriat et de l'investissement local, la promotion d'une justice sereine et efficace ne doivent pas rester de la communication. La confiance se gagne avec les actes concrets. Les réformes publiques y compris en matière de formation et d'éducation sont des passages obligés. Trop retarder à les mettre en œuvre constitue une source de retard dans le développement économique mais également une bombe à retardement pour la jeunesse africaine qui dépasse les 50 % de la population du continent.
Darchari MIKIDACHE
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