Par Darchari MIKIDACHE
La lutte contre le chômage ne peut se faire sans un effort significatif en matière de formation professionnelle et technique solide des jeunes.
Les Autorités publiques nationales depuis l'indépendance à ce jour se vantent de construire des routes en négligeant de faire un effort significatif pour la jeunesse et pour l'éducation.
Les choses doivent se faire parallèlement.
A défaut c'est fabriquer une bombe à retardement. Un plan Marshall pour la jeunesse et l'éducation professionnelle et fondamentale est plus qu' indispensable. Mais ce dernier doit être soutenu de réformes de l'économie et d'amélioration du climat des affaires afin de faciliter l'investissement privé et l'augmentation de la croissance économique afin de créer des emplois durables. La croissance actuelle des Comores estimée entre 2 et 3 % est à mon avis insuffisante. Il faut la doubler.
Un pays instable politiquement avec une injustice criante et une instabilité institutionnelle n'est pas de nature à favoriser la création d'emplois.. Nous devons non seulement diminuer les importations en produisant localement du "Made in Comoros" mais également exporter en jouant sur les avantages comparatifs...
Darchari MIKIDACHE
Économiste et fiscaliste,
Président du think-tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)