#L'urgence de la révolution agricole pour répondre aux besoins essentiels de la population exige des réformes courageuses et opérationnelles.
Par Darchari MIKIDACHE
Face à la hausse des prix des denrées alimentaires, la population ne peut rester éternellement dépendante des importations alimentaires avec des prix très élevés conduisant à de la malnutrition et à des carences alimentaires. Il n'est pas tolérable de toujours dépendre de l'extérieur.
Pour les Comores, on importe au moins 85% de ce que nous consommons. C'est excessif pour un pays qui cherche à assurer son décollage économique dans les 10 ou 20 prochaines années. Il y a lieu de lancer en urgence la révolution agricole aux Comores avec la mise en place d'un programme pluriannuel de développement agricole avec une agence nationale dédiée et une Banque agricole et de la transformation économique.
La hausse de la productivité agricole est une nécessité vitale pour non seulement importer moins les produits alimentaires consommés sur place mais également une piste pour limiter la hausse des prix des denrées de première nécessité y compris les produits vivriers consommés sur place.
Une réforme foncière visant à libérer les terres cultivables et à les irriguer reste une nécessité incontournable pour agir de manière durable et efficiente pour développer l'agriculture et favoriser une dynamique productive et transformatrice.
De même, le développement des filières de formation professionnelle, technique et agricole y compris des lycées agricoles, des fermes publiques et mixtes d'exploitation agricole et de formation en matière d'élevage tous genres devrait être mis en action rapidement avec la création de pôles de modernisation agricole, de recherche agronomique et de transformation productive.
Il ne suffit pas de lancer des concours pour financer deux ou trois centaines de projets entrepreneuriaux. Il y a eu d'agir de manière coordonnées en libérant les énergies entrepreneuriales, en accompagnement des nouveaux investisseurs et exploitants agricoles ou agro-alimentaires à travers un Fonds de garantie agricole, des bourses d'exploitation agricoles, des crédits de modernisation agricole et une agence d'accompagnement avec un conseil opérationnel regroupant des experts et des ingénieurs agronomes pour proposer des solutions adéquates au quotidien.
Les Autorités publiques sont invitées à agir davantage pour relever le niveau des réformes en augmentant le budget du ministère de l'agriculture et de l'alimentation entre 10 et 15% par rapport au budget total de l'ensemble des départements ministériels. De ce fait Le système éducatif national doit se muer pour intégrer cette composante agricole dans le cadre d'un plan décennal de hausse de la productivité et de la production agricole.
De même, il y a lieu de considérer la politique du consommer local tout en assurant la promotion du " Made in Comoros " et en facilitant financièrement et techniquement la production agricole locale.
Gouverner c'est prévoir. Aussi, il est grand temps de limiter les discours démagogiques et de politique politicienne pour agir concrètement avec un plan massif et multisectoriel pour assurer une réelle prise en main de la politique alimentaire et agricole nationale.
Darchari MIKIDACHE
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