Réunion de travail des responsables de l'organisation USHABABI WA MESO à Moroni Comores avec M. Darchari MIKIDACHE, le président de l'ONG USHABABI WA MESO INTERNATIONAL ( Jeunesse & Avenir) dont la devise est : " Mieux vaut apprendre baux gens à pêcher que leur donner du poisson..."
#Par Darchari MIKIDACHE
Au lieu de réfléchir comment produire localement à moindre coût, la chambre de commerce de Mohéli prospecte en Tanzanie pour faciliter les importations des produits tanzaniens aux Comores ?
Ce qui est bon pour les commerçants n'est pas forcément bon pour le pays.
Il est urgent de faire des Comores un pays producteur et transformateur de produits locaux et ressources nationales et non un pays à 100% importateur. Que fait le ministère de l'économie et celui de la production pour faire du " Made in Comoros " une priorité nationale au delà de quelques projets pour encourager quelques centaines de jeunes entrepreneurs, largement insuffisant au regard des besoins et des défis de développement économique ?
Il est urgent d'inverser le processus, faciliter et encourager la modernisation de l'économie, la mécanisation de la production agricole et la transformation productive des biens de consommation courante. Une banque de l'agriculture et de la transformation économique reste un passage incontournable avec une nouvelle politique de crédit à l'entrepreneuriat et à l'investissement productif à taux très faible ou taux zéro voire inférieur à 5% avec un fonds de garantie pour donner un plus grand accès aux initiatives entrepreneuriales et productives. Déjà les importations dépassent 85% des produits consommés localement, au lieu d'encourager la réduction de la dépendance alimentaire et industrielle à l' égard de l'étranger, les institutions comme les chambres de commerce et de l'industrie et les sociétés d'Etat comme ONICOR encouragent davantage les importations au lieu de lancer un programme conjoint, pluriannuel et massif avec les Ministères comoriens des Finances, de l'économie, de l'agriculture et de la Production pour produire sur place et faire du " Made In Comoros" une priorité nationale, créatrice d'emplois locaux, des richesses et de revenus.
Il est urgent de revoir les politiques publiques en matière de production, de développement agricole et de transformation économique avec la mise en plus d'un établissement de crédit pour le développement agricole, industriel et productif avec des taux d'intérêt inférieurs à 5% pour des secteurs de l'entrepreneuriat créateur de valeur ajoutée, de production locale, de modernisation productive et de transformation des ressources locales. Une Agence Nationale de Développement agricole, industriel et de la transformation économique est vivement recommandée pour accompagner cette nouvelle stratégie nationale. Tout est question de volonté politique, de vision et de choix des bonnes compétences aux bons postes.
Darchari MIKIDACHE
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