Des solutions existent pour limiter l'impact de la hausse des prix des produits pétroliers
#Par Darchari MIKIDACHE
Commentaire de l'article :
Pour limiter les dégâts et la hausse des prix, M. Saïd Ahmed propose
- la baisse des taxes pétrolières
- subventionner les stations d'essence pour maintenir un prix inchangé le prix au litre
- diminuer de 30% les salaires des hauts fonctionnaires et dirigeants publics.
La combinaison de ces 3 mesures est plus appropriée qu'une seule des mesures prises séparément à savoir : cumulativement
- une baisse de moitié des taxes des produits pétroliers et autres produits importés
- une subvention de la moitié de la hausse du prix au litre d'essence à savoir une limitation de la hausse à 15% au lieu de 25% et de 12,5% des autres énergies pour la consommation des ménages
- une baisse non seulement des plus salaires et traitement dans les administrations, les ministères et les institutions publiques et Présidence (Beit-Salam), de 25% à 50%, mais également une réduction du train de vie de l'Etat avec une diminution des voyages politiques à l'étranger pour les missions non essentielles et des délégations accompagnatrices pour montrer le bon exemple et démontrer une solidarité effective des responsables publics.
Ce sont des idées intéressantes. Avant tout, il y a lieu d'évaluer la portée de ces mesures en termes de financements compensatoires et du manque à gagner et savoir la soutenabilité de telles mesures : si l'Etat devait subventionner une partie de la hausse, quel serait le coût et combien de temps ? Cela sera t-il possible de tenir un tel rythme de subventions publiques sans mettre en danger les finances publiques et la capacité de Comores Hydrocarbures pour racheter du pétrole pour pour renouveler les stocks pétroliers compte tenu de la hausse des cours des barils pétroliers ?
Il convient avant tout de faire œuvre de transparence réelle pour savoir le coût de revient du pétrole importé, quels sont les stocks utilisés et ces derniers ont été achetés à quel prix ? Quelle est la situation de trésorerie réelle et non supposée de Comores Hydrocarbures.
Il y a lieu également de limiter la hausse des prix des taxis et de produits alimentaires de première nécessité à proportion des hausses effectives en créant un bouclier de taux maximum à ne pas dépasser après concertation avec les opérateurs concernés, les différents syndicats et patronat ainsi que la fédération des Consommateurs comoriens. Cela permettrait de créer un bouclier des tarifs des produits et services de première nécessité et amortir le choc de la hausse.
Dans tous les cas, le préalable pour réussir une politique efficace de lutte contre la hausse des prix due à l'augmentation des produits pétroliers et soulager la population est de mettre en place une gouvernance publique transparente avec une campagne réellement pédagogique pour que la population soit convaincue par la nouvelle situation.
Darchari MIKIDACHE
Page Facebook officielle : https://www.facebook.com/darchari.mikidache.politique
En effet, les prix sont libres. Néanmoins, l'Etat a un devoir de soutenir la population et limiter l'impact de la hausse des produits de première nécessité. Il doit agir concrètement. Il peut notamment créer un bouclier tarifaire pour les produits de première nécessité en agissant sur plusieurs facteurs :
- les taxes douanières
- la fiscalité
- la facilité de paiement
- en créant une centrale d'achat pour les produits alimentaires de première nécessité afin d'acheter en gros les produits ciblés à moindre coût pour les revendre aux opérateurs avec des tarifs réglementés pour soulager la population. Par exemple, pourquoi ne pas changer le statut de la société ONICOR afin de lui permettre d'acheter des produits de première nécessité autre que le riz, et investir dans l'économie réelle en faisant produire localement ou en subventionnant des coopératives d'exploitants agricoles ou industriels pour la production et la transformation locales?
- Fonds de garantie pour l'importation accélérée de certains produits de première nécessité comme le gouvernement actuel l'a fait avec un fonds de 5,5 milliards de Fc.
Ma préférence est le changement de statut de l'ONICOR pour devenir une centrale nationale d'achat de produits de première nécessité dans un objectif à durée limitée et un investissement national pour augmenter les productions locales : riz (Mohéli), autres produits de consommation courante,. produits vivriers, importation de huiles en gros non conditionnées à faible prix pour conditionner sur place et pouvoir vendre à faible prix, à terme produire localement et initier une nouvelle politique de "Made in Comoros".
Darchari MIKIDACHE
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