En réunion de travail à Moroni Comores dans le cadre de la mise en place de projets et programmes entrepreneuriaux
#par Darchari MIKIDACHE
Réponse à une personne qui a lu nos communications sur les formations et qui dit que les Comores ont besoin d'investisseurs :
Ma Réponse :
Nous investissons sur le terrain et nous formons les autres à investir. Et chacun est libre d'investir à commencer par toi. A titre personnel, j'ai investi beaucoup dans des sociétés et même dans de nouvelles initiatives entrepreneuriales..mais je n'ai nullement besoin d'étaler ce que je fais à titre privé. J'attends que tu investisses également pour donner l'exemple. Par ailleurs, chacun est libre d'investir ou non selon ses capacités, ses disponibilités et ses moyens en tenant compte de l'environnement économique et du climat des affaires. Il appartient à l'Etat d'améliorer significativement le climat des affaires pour permettre davantage d'investissements privés.
Aussi, il convient de sortir de la culture de l'assistanat. Personne ne doit rien à personne. Chacun doit agir selon sa conscience. Et chacun doit regarder devant sa porte et donner le bon exemple non seulement en investissant s'il le peut mais également en aidant les autres à créer leur propre emploi pour devenir autonome. C'est de l'investissement durable.
La formation professionnelle et technique des jeunes est une clé indispensable et préalable pour tout investissement. Aussi, j'attends de votre part que vous nous disiez quels investissements vous faites pour vous même et pour le pays. Il faut sortir absolument de la culture de l'assistanat. Et la formation est essentielle pour assurer l'autonomisation économique des jeunes et des moins jeunes.
Par ailleurs, il y a lieu de travailler le développement personnel et faciliter l'accès aux financements privés. En effet, les taux d'intérêt pratiqués aux Comores allant de 9% à 25% sont excessivement élevés voire usuraires. Cela est intolérable, désincitatif et décourageant pour mes jeunes entrepreneurs. Il y a eu de les faire baisser significativement et mettre en place un fonds de garantie pour permettre aux personnes dépourvues de garantie mais désireuses de créer leur emploi d'accéder. Les projets en cours notamment "Concours Plan d'affaires" pour financer près de 500 projets vont dans le bon sens mais reste insuffisants. De même, le projet Msomo o favoriser la formation professionnelle et technique, financé notamment par l'Agence Française de Développement (AFD) va dans le bon sens mais reste insuffisant. Il y a lieu d'investir massivement dans la formation professionnelle et technique avec des centres et des Conservatoires des Arts et des Métiers, des Centres de Formation Permanente et continue pour recycler les salariés et les agents publics et les aider à acquérir de nouvelles compétences techniques et professionnelles.
De même, il est urgent de créér des pôles de lycées professionnels et techniques pour permettre aux jeunes qu'ils soit en échec scolaire ou par vocation professionnelle à se former correctement au lieu de se contenter de réhabiliter les centres existants. Un plan Marshall de la Formation professionnelle et Technique est indispensable.
En bref, sans une bonne formation ni un climat des affaires serein et incitatif, les investisseurs étrangers ou nationaux se tourneront vers d'autres à l'exception de quelques investisseurs comme moi qui investissent continuellement non seulement sur le plan entrepreneurial, économique et éducatif mais également sur le plan technique et social en apportant de nouvelles compétences et de nouvelles techniques de gestion entrepreneuriale.
Le chemin est long mais ensemble nous pouvons y arriver si chacun y met du sien.
Darchari MIKIDACHE
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