Le décollage économique et la création d'emplois durables passent par la transformation productive et le développement du secteur et de l'esprit d'entreprise.
Par Darchari MIKIDACHE
Comment parler de développement économique quand les taux d'intérêt en Afrique particulièrement aux Comores sont trop élevés, l'esprit d'entreprise peu développé chez nos jeunes et les actions et politiques de valorisation et de transformation de nos produits locaux sont peu développés?
Nous devons revoir nos politiques publiques, transformer les ressources locales en matière première en produits finis consommables localement et exportable. Pour ce faire, il y a lieu d'agir sur plusieurs niveaux :
- augmenter la productivité nationale en modernisant l'agriculture, l'artisanat et les techniques de production, développer les formes de coopératives entrepreneuriales et les groupements d'intérêt économique ; améliorer la compétitivité des entreprises nationales avec la mise en place de laboratoired nationaux pour l'innovation, la productivité et le management ; la création d'une Grande École Nationale de Commerce, de l'entrepreneuriat et de la Transformation économique ;
- réduire les taux d'intérêt et dont le coût effet global de la création d'entreprise dans les secteurs professionnels car ils sont trop élevés et atteignent souvent 25%, ce qui est intolérance, mettre des fonds stratégiquement pour encourager l'entrepreneuriat en mettant en place une banque agricole et de la transformation productive avec un crédit à taux zéro pour les initiatives entrepreneuriales créatrices de richesses et d'emplois durables ;
- développer l'esprit d'entreprise et l'entrepreneuriat en introduisant des formations professionnelles et techniques dans les lycées et Universités ou en créant des lycées publics professionnels et techniques avec la mise en place d'un programme national de promotion de l'entrepreneuriat dès le plus jeune âge avec la distribution de bourses de projets et des prix pour les meilleurs projets entrepreneuriaux et de transformation économique et productifs ;
- améliorer le climat des affaires avec des politiques publiques de lutte contre l'impunité, la mise en place d'organismes indépendants de lutte contre l'enrichissement illicite, le rétablissement d'une autorité autonome de régulation et de contrôle de l'attribution des marchés publics, une amélioration concrète de la politique judiciaire afin qu'elle soit réellement égale pour tous, indépendante et équitable avec le respect scrupuleux des procédures judiciaires ;
- créer de nouvelles industries et de sociétés à capitaux mixtes avec une gestion majoritairement privée dans des secteurs structurants et dans des secteurs produits créateurs de valeur ajoutée, de richesses et d'emplois par exemple la parfumerie, les produits de la pêche durable, la production locale d'huiles essentielles et cosmétiques bio exportables avec la mise aux normes internationales des techniques de production et de conditionnement..etc.
Une telle stratégie qui pourrait être financée avec des fonds internes notamment l'argent qui dort dans les banques et par l'émission d'emprunts obligatoire et des fonds privés des opérateurs économiques et de la diaspora est vivement recommandée non seulement pour les Comores et les autres pays de l'océan indien mais également au niveau du continent africain.
Tout est question de vision, de volonté politique et de détermination à sortir de la culture de l'assistanat qui démobilise les énergies économiques locales.
Darchari MIKIDACHE
La Dynamique en Marche
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