Il est urgent d'agir et transformer notre pays pour soutenir la création d'emplois et de richesse
Par Darchari MIKIDACHE
Dans un pays où le chômage est très élevé et depasse 45% de la population active et où le secteur informel représente plus de 60 % de l'activité économique, il est urgent de mettre en place une politique nouvelle de soutien actif de l'entrepreneuriat sur plusieurs points :
1. Une politique éducative renforcée en matière de fondamentaux permettant un rattrapage du niveau scolaire : un plan national de relèvement du niveau scolaire avec recrutement de jeunes diplômés sur concours pour accompagner les élèves après une formation adéquate notamment en matière de pédagogie avec des cours de soutien et un renforcement plus poussé des capacités des enseignants
2. Un programme durable et pluriannuel d'introduction de nouvelles matières de formation en management de projets et d'entrepreneuriat dès le lycée à l'Université : une réforme éducative est urgente
3. Un déploiement national de pôles de lycées techniques et professionnels sur toutes les régions des différentes îles
4. Un fonds national de soutien des initiatives entrepreneuriales avec l'octoi de bourses de projets privés pour accompagner les jeunes investisseurs et les opérateurs économiques débutants avec une agence nationale pour l'entrepreneuriat et l'autonomisation économique
5. Une politique bancaire de baisse des taux d'intérêts sur le crédit pour l'entrepreneuriat, la création de projets communautaires créateurs d'emplois et de valeur ajoutée
6. Une banque nationale pour l'agriculture et pour la transformation des produits locaux afin d'accompagner un plan national " Made in Comoros"
7. Une agence spécialisée dans la recherche de débouchés et marchés extérieurs pour les produits Made in Comoros après une phase de transformation et de conditionnement de nos épices, nos produits d'exportation ou ee rente
8. La création d'une École Nationale de Commerce et de Negoce et une Ecole Nationale Agricole et de la Transformation avec des fermes écoles dans les régions
9. Un plan pluriannuel de soutien des filières scientifiques et de la recherche fondamentale et appliquée
10. Une nouvelle stratégie de rationalisation des terres afin d'engager une réforme foncière pour libérer les terres agricoles non exploitées et les faire travailler par une sélection de candidats jeunes encadrés par des professionnels afin d'augmenter la production et la productivité après une période de formation. Dans ce cadre, la mise en place d'un fonds de mutualisation et de modernisation des techniques de production avec le développement de coopératives agricoles reste une nécessité absolue pour avancer en pas accélérer sur l'auto-suffisance alimentaire. Des experts Comoriens et étrangers pourraient accompagner la nouvelle politique agricole.
11. La création de zones economiques défiscalisées pour le développement de nouvelles industries à l'exemple de la parfumerie, la transformation de nos epices bio et des produits de rente avec des labels de qualité constitue un axe stratégique pour attirer de nouveaux investisseurs à condition de renforcer davantage le climat des affaires avec une politique active de lutte contre la corruption, une simplification des obligations fiscales et un plan de soutien des secteurs informels avec le déploiement d'un fonds d'aide et de régulation comprenant un crédit à taux zéro.
12. Une politique fiscale et douanière allégée et plus lisible et plus transparente reste à mettre en place pour favoriser la relance de l'économie durement touchée par la crise économique due à la crise sanitaire.
Tout est question de choix, de vision et de volonté politique.
Darchari MIKIDACHE
www.darcharimikidache.overblog.com
www.ceec-comores.overblog.com
https://www.facebook.com/darchari.mikidache.politique