La responsabilité collective est d'agir concrètement pour élever le niveau de vie de la population, améliorer les perspectives professionnelles des jeunes et instaurer l'égalité des chances et une République juste, garante de l'unité nationale et source de prospérité pour la nation comorienne.
Par Darchari MIKIDACHE
39% de la population comorienne vivent en dessous de la population, le chômage touche près de 45% de la population active, nos jeunes meurent en mer à la recherche d'une meilleure vie.
Le 6 juillet 2020 est la date de la naissance de notre pays l'Union des Comores. Nos aînés qui ont combattu sur tous les fronts diplomatiques, économiques sociaux et politiques pour acquérir cette indépendance.
C'est toujours une fierté d'être indépendant même si tout n'est pas parfait. Aussi, nos dirigeants doivent faire encore plus d'efforts pour assurer un décollage économique crédible et offrir à la population une vie meilleure en pouvoir d'achat, en santé et infrastructures sanitaires, en sécurité sociale et économique, en matière de justice et de promotion sociale et démocratique. C'est un devoir impérieux pour chaque responsable public. De même les citoyens que nous sommes devons non se contenter de ce qui a été fait mais plutôt donner le meilleur de nous-mêmes pour contribuer davantage à cet effort collectif pour rendre la Nation comorienne.
Les conditions de vie de la jeunesse comme celle des femmes et des plus vulnérables ne doivent pas être oubliées car oublier une catégorie de nos concitoyens dans le développement économique et social revient à nous amputer plusieurs membres. Ce qui compromet gravement notre capacité à prendre en main notre destin.
De même, face au chômage massif de la population en particulier des jeunes diplômés et des jeunes déscolarisés, il est urgent d'agir pour non seulement relancer la machine économique par des réformes qui facilitent l'Action de l'Etat au profit du plus grand nombre mais également pour soutenir concrètement l'éducation nationale et les initiatives entrepreneuriales créatrices d'emplois pour les jeunes. La création d'un fonds de garantie des prêts des jeunes entrepreneurs, l'abaissement du loyer de l'argent pour les entreprises qui investissent dans la création de richesse " Made in Comoros " et dans l'emploi, la création d'une agence nationale de la promotion et de l'accompagnement de l'entrepreneuriat et une plus grande professionnalisation de la formation à l'université comme dans les écoles et les lycées sont quelques unes de mesures à mettre en œuvre rapidement. Tarder à agir serait fabriquer une bombe à retardement et hypothéquerait la cohésion sociale et l'avenir commun.
Bref, réjouissons-nous de cette indépendance acquise par nos aînés mais travaillons davantage pour concrétiser ladite indépendante et pour être à la hauteur des espoirs nés lors de la proclamation de l'indépendance sans oublier aucune catégorie sociale. C'est une responsabilité collective dont l'impulsion doit venir des dirigeants publics.
Darchari MIKIDACHE
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