Dans ce cadre, un plan stratégique pluriannuel de promotion des productions nationales et de valorisation des produits locaux avec un financement autonome constitue un passage incontournable. Des mises en œuvre opérationnelles au sein de chaque pays africain sont indispensables avec des évaluations régulières...
Par Darchari MIKIDACHE
Près de 4 millions de malades et près de 300 000 morts dans le monde affectent l'humanité entière à cause du coronavirus Covid-19 à ce jour. La crise due au coronavirus Covid-19 offre une occasion d'engager des réformes profondes pour améliorer le niveau de vie de la population et permettre aux plus vulnérables de prendre leur destin en main.
Pour ce faire, il est urgent que la mobilisation des gouvernants africains ne restent pas les bras en s'occupant que la gestion de la crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus Covid-19. Certes, cela doit être une priorité nationale avec la mise en place de mesures barrières, de confinement partiel ou de deconfinement progressif dans certains pays en Afrique comme dans les pays occidentaux.
Les mesures de confinement engagées en Europe et dans plusieurs continents sont cruciales mais elles ne sont pas forcément adaptées à plusieurs pays du continent africains en raison de la part significative du secteur informel qui représente entre 50 et 70% du produit intérieur brut des concernés.
Cette richesse génère des revenus pour les plus vulnérables en particulier les plus précaires qui vivent au jour le jour.
Les effets du confinement induisent une perte de revenus non négligeables pour les opérateurs économiques installés depuis longtemps qu'ils soient du secteur formel ou du secteur inform. Le confinement a provoqué un ralentissement des perspectives de croissance économique et des créations de nouvelles activités créatives d'emplois. Ce qui entraîne mécaniquement une perte de ressources fiscales et non fiscales pour l'Etat et une destruction de nombreux emplois salariés. Parmi les victimes, figurent en plus des employés de l'informel les jeunes diplômés, les salariés du secteur privé et les femmes actives ou en entrepreneuriat. Les mesures de distanciation sociale restent sans doute nécessaires en plus de l'intensification des recherches médicales pour trouver des traitements curatifs et préventifs au coronavirus Covid-19 en plus de l'augmentation des tests dits PCR et des futurs tests dits sérologiques permettant de détecter une immunisation des personnes ayant été en contact avec le virus en question. Aux Comores comme dans le reste de l'Afrique à l'exemple de Madagascar avec le remède Covid Organics, les chercheurs africains doivent être soutenus afin de rechercher des solutions africaines médicales ou à base de plantes aux différents fléaux qui touchent la population. Une Recherche Médicale panafricaine de référence notamment pour les fléaux viraux avec des fonds propres et des laboratoires panafricains "Made in Africa" doit être mis en place sans attendre.
De même, la crise économique provoquée par le coronavirus a déstabilisée la majorité des pays du monde a été amplifiée par l'arrêt des importations de produits finis, alimentaires, manufacturés ou industriels des pays asiatiques dont la Chine constitue le principal fournisseur. Cette situation de dépendance commerciale par manque de valorisation et de transformation des produits locaux en Afrique est préjudiciable pour le continent africain comme pour plusieurs pays européens. Le continent africain serait bien inspiré de relocaliser les produits et productions importés jusqu'ici.
Dans ce cadre, un plan stratégique pluriannuel de promotion des productions nationales et de valorisation des produits locaux avec un financement autonome constitue un passage incontournable. Des mises en œuvre opérationnelles au sein de chaque pays africain sont indispensables avec des évaluations régulières.
Une telle stratégie doit commencer par un réveil des consciences patriotiques citoyennes, des différentes élites et des gouvernants, le choix de compétences avérées, intègres, visionnaires et déterminées ainsi que l'adoption de gouvernance publique à la fois transparente, efficace et dénuée de corruption et de culture de l'assistanat. Les dirigeants africains doivent croire en eux-mêmes ainsi qu'aux talents de leurs citoyens et cadres nationaux. Le complexe d'infériorité à l'égard des puissances Industrielles devra être banni. Une justice véritablement républicaine et la fin des fraudes électorales ramenant des dirigeants illégitimes ou mal élus constituent des conditions indispensables à la réussite de cette nouvelle stratégie panafricaine au même titre que la mise en place d'un Plan Marshall pour l'éducation panafricaine et pour le soutien de l'entrepreneuriat des jeunes et l'autonomisation des femmes.
Darchari MIKIDACHE
www.darcharimikidache.com