La transformation des produits locaux sur place, des pôles d'excellence panafricains dans les secteurs clés, le développement de la Recherche scientifique, medicale, agronomique, technologique et industrielle au niveau panafricain sont une des clés pour une véritable émergence du continent africain.
Par Darchari MIKIDACHE
Les pays africains sont peu souverains et obéissent au lobbys pharmaceutique et des Multinationales de laboratoires avec la bénédiction des puissances occidentales.
Quand un pays dépend même pour sa santé des subsides et subventions extérieures, il est soumis au chantage et il n'est pas maître de sa politique de santé publique et encore moins en matière de Recherche scientifique ou médicale. Il est grand temps que les 54 États africains conquièrent une autonomie, une pleine souveraineté par des actes et des stratégies autonomes avec des financements panafricains et non par les subventions ou emprunts et aides extérieures.
C'est un travail de longue haleine mais qui est porteuse d'espoir par des réformes intelligentes et efficaces à l'intérieur de chaque Etat et au niveau des structures et organisations panafricaines.
La recherche de l'autonomie en matière de santé publique n'exclut pas la coopération internationale ni la recherche de remèdes propres à l'Afrique. Aussi, des initiatives de recherche sur les plantes ou autres remèdes comme la Covid Organics de Madagascar ou l'apivirine doivent être soutenus financièrement, techniquement et logistiquement par les organisations panafricaines à commencer par la Commission de l'Union Africaine, la Banque Afrique de Développement (BAD). De même, la recherche fondamentale et les laboratoires des 54 pays africains dans les Universités des différents États du continent africains devraient être soutenues financièrement par toutes les organisations financières panafricaines.
De même, il convient de mettre en place des pôles d'excellence panafricains dans les secteurs d'avenir y compris en matière de recherche médicale et scientifique, en agronomie, en Administration publique panafricaine, en Valorisation des produits locaux et de ressources naturelles du continent.
La mise en place d'écoles supérieure s et lycées techniques panafricains en matière de transformation et conditionnement des ressources naturelles des 54 pays africains constituerait une des pistes à mettre en oeuvre rapidement. La transformation des produits locaux créeraient davantage d'emplois pour les jeunes et moins jeunes et de richesses. Elle permettrait de rendre les pays producteurs de matières moins dépendantes de cours mondiaux à l'exemple du cacao ou du coton dans le cadre d'industrie de textile et produits dérivés.
Par ailleurs, le développement d'industries de la transformation des fruits africains ou des laboratoires pour les plantes ou pour la parfumerie avec les épices et les produits de rente de l'océan indien ou du reste de l'Afrique. Les ressources naturelles inexploitées ou gérées par des entreprises multinationales doivent être mises au service de l'Afrique et du bien-être de la population panafricaine.
Darchari MIKIDACHE
www.darcharimikidache.com