Non, les Comores ne sont pas pauvres

Publié le 2 Avril 2020, 13:53pm

Catégories : #Comores, #Economie, #Production, #Productivité, #Numérique, #Jeunesse, #Politique

M. Darchari MIKIDACHE, Président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens " (CEEC) lors de la visite de Comorlab à Moroni Comores en février 2020.

Un plan national pluriannuel pour soutenir l'entrepreneuriat des jeunes avec un fonds de garantie et une agence d'accompagnement des initiatives économiques et les produits de la transformation des produits locaux est vivement recommandé en plus d'un plan de rattrapage et réfection des infrastructures de base

Darchari MIKIDACHE

Par Darchari MIKIDACHE

Cessons de mettre en avant la mendicité et la culture de l'assistanat et de mettre en avant les richesses et les potentialités dont dispose l'Union des Comores.

Oui les Comores sont riches. Mais la gestion chaotique de nos gouvernants passés appauvrit les Comores et hypothèque l'avenir de la jeunesse. Il est temps que nos dirigeants politiques se réveillent pour exploiter les ressources intérieur du pays afin de non seulement sauver la population en matière de santé mais également relever le niveau de vie de ladite population.

Les Comores ont des ressources halieutiques, des produits de rente à transformer, un potentiel touristique, une diaspora riche économique, de l'argent sous forme d'épargne qui dort dans les banques locales et des jeunes prêts à travailler s'ils sont bien formés. Nous pourrions exploiter notre mer, développer le tourisme, créer une industrie de la parfumerie avec les produits de rente et les épices. L'économie numérique doit également prendre toute sa place dans le développement des Comores.

Les effets en matière d'emploi de la mise en place progressive d'un programme d'augmentation de la productivité agricole nationale et de la production Made in Comoros ne sont pas à négliger. Cela est d'autant plus nécessaire que le chômage massif des jeunes et des moins jeunes proches de 45% de la population active constitue une bombe à retardement dont il faut désamorcer au plus vite.

Un plan national pluriannuel pour soutenir l'entrepreneuriat des jeunes avec un fonds de garantie et une agence d'accompagnement des initiatives économiques et les produits de la transformation des produits locaux est vivement recommandé en plus d'un plan de rattrapage et réfection des infrastructures de base.

L'île Maurice n'avait rien et pourtant elle s'en sort très bien grâce à une stratégie solide et évolutive avec un effort collectif.

Sortir de la culture de l'assistanat prendra du temps mais i convient de continuer à travailler le réveil des consciences avec détermination et pédagogie. L'éducation, la restauration d'une justice véritablement républicaine et une lutte effective et efficace contre la corruption et contre les impunités ainsi qu'une transparence démocratique restent incontournables.

Un plan pluriannuel et une stratégie concertée restent nécessaire pour enclencher le processus de décollage économique et social. La volonté politique, une prise de conscience collective et une détermination des cadres publics et privés sont les catalyseurs de la dynamique économique nationale avec des réformes intelligentes, adaptées et concertées avec les différents acteurs de la société civile et des opérateurs économiques.

Darchari MIKIDACHE

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