Par Darchari MIKIDACHE, Président du think-tank «Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)»
Proposer des vrais outils de lutte contre la corruption est tout à fait faisable. De même, engager un programme sérieux de prévention contre la corruption avec un volet éducatif renforcé, un volet sociétal concerté et un volet coercitif au niveau administratif et politique est envisageable. Mais le problème n'est pas là car il existe de nombreux outils sous forme de rapports qui dorment dans les administrations et les organisations internationales présentes aux Comores.
La volonté politique manque.
Les outils déjà existants ne sont pas mis en œuvre. Et il manque de sérieux dans le suivi des réformes mises en oeuvre. Par ailleurs, il existe au pays de nombreux experts nationaux capables de proposer des outils adaptés. En l'absence de détermination au plus haut niveau, rien ne pourra avancer. Par ailleurs, le respect des lois en vigueur y compris la mise en œuvre des procédures de passation de marchés est essentiel. Il n'est nul besoin d'outils pour lutter contre la corruption dans ce domaine. De même, une loi de lutte contre la corruption existe. Elle doit être appliquée intégralement.
La justice devra être réformée en profondeur pour accompagner la lutte contre la corruption existe. Il aurait fallu faire des assises nationales sur la justice et sur la lutte du fléau de corruption après les crimes abominables survenus au pays en particulier à Anjouan. C'est vraiment dommage et dommageable de proposer des mesurettes sans un suivi sérieux et crédible. Les gouvernants y compris les parlementaires doivent rendre des comptes. En conséquence, les outils existent, d'autres peuvent être proposés par moi ou par d'autres mais cela ne servira à rien sans volonté politique réelle.
Pour autant, il convient de sensibiliser les cadres et surtout la population sur les dangers de la corruption pour le pays en leur expliquant qu'ils existent des alternatives crédibles. Cela commence par le choix des femmes et hommes compétents, exemplaires, patriotes et intègres pour assumer les plus hautes responsabilités. La volonté politique doit se manifester déjà par le respect des lois de la République, y compris les procédures de passation de marchés publics.
Les citoyens vous comme moi avons le devoir moral.de proposer et d'alerter nos concitoyens tout en interpellant les dirigeants politiques et élus de la Nation sur la nécessité d'agir réellement et efficacement. Ils ont toute latitude de recourir à des expertises locales ou internationales en appui afin de mettre en place les centaines de propositions déjà formulées avec un suivi décennal crédible et vérifiable. Les élus et les dirigeants publics sont tenus de gagner la rémunération qu'ils perçoivent chaque mois. Le peuple souffre, la jeunesse se meurt et la Nation comorienne pâtissent des méfaits désastreux du fléau de la corruption au point que les Comores sont toujours dans le statut des Pays les moins avancés alors que le Cap-Vert qui a pris son indépendance le 5 juillet 1975 l'a quitté depuis 2007. Il est temps que les choses changent.
Darchari MIKIDACHE
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