Par Darchari MIKIDACHE, président du think-tank Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)
La jeunesse est une priorité nationale afin d'assurer la consolidation de la cohésion sociale. Tous les moyens doivent être mis en œuvre pour créer des emplois afin de lutter contre le chômage massif des jeunes. La promotion de l'entrepreneuriat soutenu par les pouvoirs publics et la création de nouvelles industries «Made in Comoros » afin de produire et consommer local en favorisant la protection nationale et en réduisant les importations manufacturières et alimentaires par un plan décennal constitue un axe essentiel pour réduire le chômage et créer de nouveaux emplois.
Bien entendu, le développement d'un actionnariat public et privé avec une sortie progressive de L'État du capital social et le développement d'un programme national de formation permanente et de recyclage des salariés, des jeunes sans qualification afin de répondre aux besoins de la nouvelle stratégie productive «Made in Comoros » est primordial. La mobilisation des ressources fiscales et non fiscales intérieure par l'accroissement de l'efficacité de l'Action publique à travers un élargissement de l'assiette fiscale et la hausse du taux de recouvrement fiscal avec la mise en place d'une économie numérique de services publics permettra de dégager suffisamment de ressources financières pour financer un tel programme.
Cela suppose bien entendu que des efforts de lutte contre l'Impunité qui gangrène la société en particulier au sein de la classe politique, y compris la réactivation de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) comme l'a expressément dit la Cour constitutionnelle avec des pouvoirs élargis et la possibilité d'infliger des amendes, la mission en place d'une Cour de Discipline Budgétaire et de lutte contre l'enrichissement illicite au sein de la Cour des Comptes doivent être fournis par les Autorités qui se doivent de respecter scrupuleusement les règles de passation de marchés. L'exemplarité des responsables publics et la garantie d'une transparence de la gouvernance financière doivent être au cœur de toutes les politiques publiques. L'opacité et le non respect de la loi n'ont aucune justification.
Tout est question de volonté politique, de savoir-faire et de choix des compétences adéquates.
Darchari MIKIDACHE
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