Friedrich Nietzsche :"Le bonheur est une femme."
Par Darchari Mikidache, acteur politique et président du think tank "Cercle des Economistes et des Experts Comoriens (CEEC)
La promotion du genre est essentielle pour renforcer non seulement la démocratie participative mais également agir avec plus d'efficacité au service de la population. Au Rwanda, classé premier classé en tête des femmes dans le parlement avec près de 63,8% des de députés femmes est cité parmi les pays africains les plus performants au niveau du développement économique, de la lutte contre la corruption et de l’égalité des chances, la France 26,2% alors que dans l’océan indien. Dans l’Océan indien, la République des Seychelles est très bien classée au niveau mondial comme la Bolivie, Cuba, Mexique, Afrique du Sud, la Suède et le Sénégal. Il est essentiel de permettre aux compétences féminines d'exercer des responsabilités publiques de premier plan. Ensemble, nous devrons tous œuvrer à la fois pour la méritocratie et pour l'égalité réelle en donnant à chacun et à chacune les moyens de réussir. Certains politiques parlent d'égalité d'opportunités. Je suis pour l'égalité des chances pour tous. Elle doit se traduire par la reconnaissance des mérites de ceux qui fournissent des efforts avec une politique de promotion sociale tenant en compte la politique du genre tant au niveau du suffrage universel qu'au niveau de la prise de décisions publiques.
La législation devra prendre en compte la politique du genre avec un plan pluriannuel de promotion sociale. Celle-ci n'exclut pas l'efficacité de l'Action publique. Les femmes représentant près de 51% de la population doivent accéder aux responsabilités pour apporter leur part de contribution à la cohésion sociale et à la résolution des problèmes de nos concitoyens. Tout est question de volonté politique. Les prétextes et arguments fallacieux et parfois pernicieux doivent être écartés. Si aujourd'hui le Rwanda est cité en exemple sur tout le continent africain, les dirigeants ont eu à mettre en œuvre des réformes courageuses pour redresser le pays. Parmi ces réformes fondamentales tant en matière de justice, de transparence et de bonne gouvernance, figure en très bonne place la politique du genre. Le succès des femmes en politique dans les pays nordiques a longtemps été attribué une culture qui valorise l’égalité des femmes dans tous les secteurs de la société, que ce soit par
rapport à l’égalité des salaires, l’école, l’université ou au foyer. Il est donc essentiel que les Comores empruntent le bon chemin sans nier les valeurs fondamentales afin de rendre les Comores meilleures et émergentes.
Si la Constitution comorienne doit être révisée pour plusieurs raisons notamment par exemple faire fusionner les fonctions de vice-président et de gouverneur par exemple afin de réduire le poids de la superstructure, il est parfaitement plausible et souhaitable d’y introduire une participation minimale des femmes dans la vie publique comme le Rwanda l’a déjà fait. Cela suppose qu’il y ait une véritable volonté politique de la part des gouvernants mais également une mobilisation des femmes et des hommes en faveur de la politique du genre qui peut permettre aux femmes d’assumer plus de responsabilité publiques mais également de changer en mieux l’avenir de la Nation comorienne.
Darchari MIKIDACHE (D.M)
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