Une politique volontariste pour réduire le chômage des jeunes est primordiale
Il convient de créer un programme de lycées et écoles professionnels pour permettre aux jeunes d'apprendre un métier afin de pouvoir prendre leur autonomie voire de créer leur propre affaire avec une prime de démarrage d'activité sous forme de bourses de projets et ou des prêts d'honneur à taux réduit ou taux zéro pour celles qui ont un projet viable et bancable de création d'activité individuelle ou société.
Par Darchari MIKIDACHE, président du think tank "Cercle des Économistes et des Experts Comoriens (CEEC)
Il convient d'aider les jeunes à se prendre en charge et non à être des éternels assistés au rabais. Apprendre un métier et à se reconvertir professionnellement pour acquérir de nouvelles compétences ou changer de secteur valent largement une seconde chance pour les jeunes. Il sera primordial de former les jeunes à l'auto-entrepreneuriat et faciliter la création de projets dans les secteurs du Tourisme, de l'agriculture, de la technologie et des services à capitaux mixtes (avec des fonds privés et fonds publics) en incluant un volet interne de formation et d'embauches de jeunes après une période de probation rémunérée.
L'apprentissage pour les jeunes sortis du système scolaire ou en en échec scolaire est nécessaire pour permettre à ces jeunes de s'orienter dans des métiers qui leur permettront de vivre dignement. Une taxe d'apprentissage pourrait être votée pour compléter les financements externes.
Un programme national de Formation permanente et de recyclage des cadres et universitaires devra voir le jour avec des possibilités de formation professionnelle et d'accompagnement des cadres dans leur conversion professionnelle. Bien entendu, des dispositifs novateurs en matière de fonds de garantie et de bonification des taux de crédits pour celles qui ont des projets crédibles devront être mis en œuvre.
Comment financer cela? Les augmentations de ressources publiques provenant de la mobilisation des ressources fiscales et non fiscales via la sécurisation des rentrées financières et l'augmentation du taux de recouvrement fiscal, la réduction du secteur informel via la centralisation et la fiscalisation des données informatiques, douanières, fiscales, comptables et sociales afin de recenser toutes les activités imposables, la lutte contre la corruption et la réduction des dépenses de complaisance de l'État peuvent compléter les fonds de partenaires de développement comme ceux de la Banque Islamique de Développement et bien d'autres. La mise en place d'un pôle d'école de deuxième chance pour les adultes qui n'ont pas fait d'études pour apprendre un métier technique permettrait de relancer l'ascenseur social et permettre aux adultes de se prendre en charge.
Darchari MIKIDACHE
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